Histoire de la Rolex Turn-O-Graph
L’histoire de la Rolex Turn-O-Graph Réf. 6202 commence en 1953. Cette montre se caractérise par une lunette tournante graduée, dont la publicité vante aussi bien la praticité au quotidien que la capacité à rendre le modèle un compagnon de voyage idéal. En effet, dans les campagnes publicitaires de l’époque, la Rolex 6202 est présentée au poignet du passager d’un avion et, dans un catalogue de 1965, on peut lire «lunette tournante avec rappel du temps écoulé pour appels téléphoniques, conférences, contrôle du parking ainsi que d’autres innombrables utilisations».
Ce modèle de Rolex, semblable aux modèles purement techniques mais moins spécialisés, ne réussira pas à faire face au succès des futures Submariner et GMT-Master.
La Turn-O-Graph, étanche jusqu’à 50 mètres, est uniquement disponible en acier, tandis que son cadran est de type «glossy» (brillant) ou «honeycomb» (nid d’abeilles) et, dans les deux cas, avec un graphisme doré. Dans les premiers exemplaires, l’inscription Turn-O-Graph est à 12 heures et comporte un grand espace entre les mots Oyster et Perpetual, tandis que dans les modèles successifs le nom du modèle est à 6 heures et la distance entre Oyster et Perpetual est réduite à un espace standard. Le certificat de chronométrie n’est présent que sur peu d’exemplaires. À partir de la seconde moitié des années 50, les aiguilles de style Pencil sont remplacées par des aiguilles plus modernes de type Mercedes, et le mouvement A296 est remplacé par le calibre A260.
La TOG existe également dans une rare variante de luxe. Celle-ci est pourvue d’un cadran de style «honeycomb», d’index appliqués, d’une lunette tournante et d’une couronne en or. Certains modèles de Datejust, également appelés Turn-O-Graph, possèdent cette lunette particulière. La production de la gamme cesse au début des années 60, sans être remplacée. Elle fait place à l’importante série de Rolex Datejust Turn-O-Graph, qui a connu un grand succès et dont le premier exemplaire sort sous la référence 6309. Ce modèle de 1954 se caractérise par une lunette tournante graduée, semblable à celle de la rare Turn-O-Graph 6202 De Luxe, réalisée uniquement en or (jaune et rose de 14 et 18 carats) ou en acier et or.
La référence 6309 est également appelée Rolex Thunderbird. Elle tire son nom de l’escadrille acrobatique de l’aviation militaire américaine, dont elle était la montre officielle.
En 1956, ma réf. 6309 est remplacée par la 6609, dotée du nouveau calibre 1065 et d’un fond de boîtier plus plat avec un satinage aux cercles concentriques, ainsi que d’un cadran au bord évasé (de type «pie-pan») sans goupilles pour bracelet. Les index et les aiguilles affichent un design typique des années 50 et le calendrier alterne chiffres rouges et chiffres noirs.
Au début des années 60, la Rolex 6609 est remplacée par la 1625, plus moderne. Les nouveaux modèles sont dotés des calibres 1565 et 1575, d’index et d’aiguilles bâtons, ainsi que de cadrans «pie-pan» avec goupilles pour bracelet.
Parmi les changements importants apportés en 1977, figurent l’introduction du nouveau calibre 3035 avec un déclanchement rapide de la fonction date, mais aussi un cadran plat avec une lunette plus large et des chiffres et des index aux formes plus carrés.
Les nouvelles références à 5 chiffres (16250 avec boîtier en acier et lunette en or blanc, 16253 avec boîtier en acier et lunette en or jaune, 16258 avec caisse et lunette en or jaune) resteront dans le catalogue Rolex jusqu’en 1988, jusqu’au lancement de nouveaux modèles pourvus d’un verre saphir.
Parmi les derniers modèles de Turn-O-Graph figurent les références 116264 en Rolesor gris, 116263 en Rolesor jaune et 116261 en Rolesor rose.